Histoire

vitrail

La mer s'étendait jadis fort loin dans les terres. A partir du VIIe siècle la formation de bancs de sable permit l'implantation de villages de pêcheurs isolés à marée haute. Il fallut attendre le XIe siècle pour que le duc de Bretagne, Alain V, fasse construise la première digue. Déjà un petit prieuré bénédictin, dépendant de l'abbaye du Mont Saint Michel, s'y était implanté : le monastère de Saint-Benoît-du-Blanc-Essay . Ce hameau fut érigé en paroisse vers le milieu du XIIe siècle et prit alors le nom de : Saint-Benoît-de-la-Marine. Le monastère disparut vraisemblablement à la suite de la création d cette paroisse et au XVIe siècle la paroisse devint Saint-Benoît-des-Ondes. L'assèchement des marais de Dol et de Châteauneuf se poursuivit jusqu'au XVIIe siècle mais ce n'est qu'au XXe siècle que, grâce à la création des polders, la baie prit l'état que nous lui connaissons aujourd'hui.

L'église fut construite aux environs de 1550. "Petite, basse, obscure et mal pavée" elle fut rénovée à partir de 1786 et inaugurée le 16 juillet 1789. Le chancel disparut lors de ces travaux, mais le retable et le tableau de la Cène furent heureusement conservés. Le clocher, arrêté au niveau du faîte de la toiture, ne fut terminé qu'en 1815.
Pendant la Révolution l'église fut utilisée pour le culte de la déesse Raison , quelques réunions de conseil municipal et assemblées du peuple.
Le cimetière s'étendait jadis autour de l'église, il devint square après 1873. Il n'en reste plus aujourd'hui que la croix de granit qui y fut érigée en 1713 et la " porte des morts " ouvrant sur la rabine et datant de 1741.
Au XVIéme siècle une petite chapelle avait été bâtie sur le bord de mer , répondant au vocable de Sainte-Geneviève. Elle disparut avant la Révolution ; son nom reste attaché à l'un des quartiers de Saint-Benoît.
Les Anglais occupèrent la paroisse lors de leur attaque contre Saint Malo le 7 juin 1758.
 
terre neuve

La population bénédictine s'élève aujourd'hui à 1023 habitants après avoir atteint le nombre de 967 habitants en 1856.
En Haute Bretagne, il n'y a pas de séparation nette entre le milieu paysan et le milieu maritime. De tous temps Saint-Benoît-des-Ondes fournit à la marine de pêche et de commerce ainsi qu'à celle de guerre de nombreux marins, avec cependant une prédilection pour la pêche à Terre-Neuve. Au début du 20 ème siècle 40% de la population masculine de la commune partait chaque année sur les banc.

Après la fin de la Grande Guerre , l'exode rural se généralisa, entraînant une baisse constante de la population jusque dans les années 90. Au cours du second conflit , les Allemands entreprirent la construction d'un fossé anti-chars, destiné à isoler Saint-Malo. Cet ouvrage s'étendait de Châteauneuf à Saint-Benoît-des-Ondes. Transformé en "biez"après la guerre, il fait désormais partie intégrante du paysage bénédictin et est plus connu sous le nom de "canal des Allemands".
Depuis la création de nouveaux lotissements, la commune a pris un nouvel essor, amalgamant les vieilles familles de Saint-Benoît et les nouveaux bénédictins.

 

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